Introduction
Le 15 septembre 2003, le Premier ministre installait la Commission du débat national sur l’avenir de l’école. Conformément aux voeux du Président de la République, qui répondait ainsi au souhait de beaucoup de personnes et d’organismes dans le pays, elle était investie d’une double mission: organiser un grand débat qui devait permettre de recueillir les réflexions et les suggestions de tous; éclairer les choix du Gouvernement sur les principales lignes d’évolution possibles et souhaitables du système éducatif français pour les quinze prochaines années dans le cadre de la préparation d’une nouvelle loi d’orientation.
Toutes ces préoccupations répondent à une seule ambition: faire réussir tous les élèves. C’est à cette ambition que la Commission a voulu répondre, en enracinant profondément ses recommandations dans le grand débat. Elle a par ailleurs jugé pertinent d’intégrer à sa réflexion des impératifs essentiels pour l’avenir du pays: inscrire l’école de la Nation dans l’horizon européen pour favoriser la citoyenneté européenne et contribuer à l’émergence d’une société de la connaissance; s’adapter à l’incertitude des besoins futurs de l’économie et de la société; réussir la formation tout au long de la vie, en améliorant son articulation adaptée au contexte économique du moment et bien articulée avec la formation initiale.
Quel sens donner à cette grande ambition? Elle se concrétise dans les exigences suivantes: éduquer, instruire, intégrer et promouvoir. L’école doit rendre l’acte pédagogique possible et apprendre à vivre ensemble dans notre société démocratique et républicaine. Elle doit à la fois assurer l’acquisition par tous les élèves d’un socle commun des connaissances, compétences et règles de comportement indispensables et s’adapter à leur diversité. Il faut qu’elle soit juste, qu’elle tende vers l’égalité des chances et la pluralité des excellences.